Histoire et Patrimoine

La commune de Saint-Marcel est située dans le Narbonnais, à l’endroit où la route de Narbonne vers le Minervois et l’arrière pays enjambe l’Aude, entre les confluents avec l’Orbieu et la Cesse. (En attente du plan de la commune)

Cette situation, l’abondance d’eau et de terres fertiles expliquent l’ancienneté de l’occupation du site, au moins dès l’époque de la colonisation romaine.

Le nom de Saint-Marcel apparaît dans la documentation écrite dès 1105, mais c’est autour de l’année 1200 qu’est attestée l’existence du château fortifié, surmonté d’une haute tour, qui garde le passage sur la rivière et dont il ne reste plus de traces aujourd’hui, si ce n’est dans la topographie du quartier du Portanel. Une agglomération se forme au pied du château, qui sera entourée d’un solide rempart avec fossé et qui sera entretenue jusque vers 1650.

La Porte de Narbonne en est le vestige le plus visible.

La population de Saint-Marcel est alors composée majoritairement d’agriculteurs, (propriétaires, métayers, journaliers) qui cultivent les céréales, l’olivier, la vigne et élèvent des ovins. Tous les métiers d’artisanat sont aussi présents : forgeron, tailleur, maçon, cordonnier etc

Le puissant Archevêque de Narbonne est le seigneur en toute justice de Saint-Marcel et le bénéficiaire des redevances que doivent les sujets à leur suzerain. Il est représenté dans le village par le « baile », désigné parmi les habitants. La Communauté des habitants élit chaque année trois consuls pour diriger ses affaires. Ces institutions durent jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. La Communauté de Saint-Marcel, au cours des années, était parvenue à racheter la plus grande partie de ses redevances à son Seigneur, au prix de gros efforts, affirmant par là son goût pour la liberté.

Pendant la Révolution, le village prend momentanément le nom de « Vertu de Rive d’Aude » avant de retrouver son appellation originelle.

Mais c’est le développement de la viticulture qui va réellement bouleverser la vie de Saint-Marcel comme celle de tous les villages languedociens. La culture de la vigne et le commerce du vin enrichissent rapidement les agriculteurs et attirent une nouvelle population en quête de travail. L’agglomération connaît alors sa première expansion démographique et en 1900, le village compte 1100 habitants. Depuis la proclamation de la République en 1870, la population adhère majoritairement aux valeurs de laïcité et progrès social : construction d’un groupe scolaire (1883), création de la Société de Secours Mutuel (1887), plan d’urbanisme (1890), adduction d’eau potable et électrification (1900), création de la Distillerie Coopérative (1914), puis plus tard de la Cave Coopérative de vinification (1933).

Mais, à partir de 1907, les crises à répétition de la viticulture et la saignée de la Guerre de 1914-1918 vont stopper cet élan. La population diminue progressivement et de plus en plus de jeunes délaissent la vigne pour partir travailler ailleurs.

D’autres difficultés surviennent en 1940 quand de nombreux hommes sont fait prisonniers de guerre ; ils ne reviendront dans leurs foyers qu’en 1945. Le village connaît même, pendant plusieurs mois, en 1944, l’occupation par un corps d’armée allemand.

Pendant les trente années qui suivent la Libération, Saint-Marcel reste un village agricole dont les 800 habitants vivent majoritairement au rythme d’une viticulture qui se modernise progressivement.

A partir des années 1980, notre village connaît de nouveaux bouleversements. Tout d’abord, la crise de la viticulture se traduit par la disparition de la plupart des exploitations, l’arrachage d’une grande partie du vignoble et aboutit à la fermeture de la Cave Coopérative de vinification en 2007. Parallèlement, de nombreuses familles choisissent Saint-Marcel comme lieu de résidence, et dès 1990, la population retrouve son niveau du début du XXième siècle pour dépasser aujourd’hui 2 000 habitants.


En 2011, Saint-Marcel est devenu un village attractif où se sont développées de nouvelles et nombreuses activités commerciales et artisanales de proximité, et même industrielles comme la centrale photovoltaïque.

En rejoignant la Communauté d’Agglomération du Grand Narbonne, notre village s’inscrit naturellement dans un territoire plus ouvert et se tourne résolument vers l’avenir.

De nouvelles réalisations voient le jour au sein du village comme la rénovation de la cave coopérative réhabilitée en POLE MULTICULTUREL « La Coopé », un nouveau bâtiment scolaire pouvant recevoir 3 nouvelles classes, salle de motricité, une maison des assistantes maternelles, une maison médicale où plusieurs spécialités se côtoient,…

Le village s’agrandit et de nouveaux lotissements sont construits : Le Clos Bourdier, Zac des Oliviers, Saint-Pierre, Bonne Source.

Des galeries commerciales voient le jour ainsi que le déplacement du Cellier de Malassan dans un nouveau bâtiment en bordure de la départementale, on parle d’un nouveau cœur économique.

Mais le cœur historique du village est conservé, aéré par la création de parkings suite à la démolition d’immeubles vétustes, les plus vieux quartiers sont réhabilités, rue en pavés autour de l’église, mise en valeur du patrimoine et chaque vendredi un marché des producteurs s’installe. Ce centre ancien fait l’objet d’une attention particulière pour améliorer le cadre de vie notamment par la végétalisation et par les ambiances des marchés festifs, total festum et autres…

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